VILLEFRANCHE : La Mairie
LES MAIRES DE VILLEFRANCHE
Période
De 2017 Thomas RAVIER
De 2008 a 2017 Bernard PERRUT AVOCAT
De 1989 a 2008 Jean Jacques PIGNARD PROFESSEUR
De 1977 a 1989 André POUTISSOU DIRECTEUR
De 1959 a Charles GERMAIN ELECTRICIEN
De 1958 a 1959 Edouard MURY
De 1958 a 19 octobre 1947 Armand CHOUFFET
De 1947 a 29 septembre 1945 Claude BOURRIQUAND
De 1945 a 1944 Jean COTTINET
De 1944 a 1941 Ernest PLANCHE
De 1925 a 1944 Armand CHOUFFET
De 1919 a 1925 Abel BESANCON
Elu en 1913 Jules TROUSSIER
De 23 juin 1913 a 15 mai 1908 Abel BESANCON
Elu le 3 fevrier 1907 François DUFAÎTRE
Elu le 9 mai 1900 Etienne BERNAND
De 1900 a 1896 Antonin LASSALE
De 1872 a 1867 Pierre RAVIER
1870 Pierre casimir JUGY
De 1851 a 1864 Barthelemy BOIRON
1851 Pierre Zacharie CHANRION
De 1851 a 1848 Camille DENIS
De 1829 a 1822 Nicolas Laurens HUMBLOT DEPUTE
Vers 1789 Charles Antoine CHASSET AVOCAT
Edouard MURY
Pierre Casimir JUGY
ABEL BESANCON
Armand Chouffet, né le 4 mars 1895 à Hérimoncourt (Doubs) et mort le 28 octobre 1958 à Villefranche-sur-Saône (Rhône), est un homme politique français.
Biographie
Après la Première Guerre mondiale pendant laquelle il s'illustre en s'évadant d'une prison allemande en 1917 où il était retenu depuis le 23 juin 19161, ce fils de boucher devient avocat et s'inscrit aux barreaux de Lyon puis de Villefranche-sur-Saône en 1924. Il milite parallèlement à la SFIO.
En 1925, il devient maire de Villefranche, et sera constamment réélu, avec une interruption de 1941 à 1947. En 1928, il devient également député et est réélu en 1932. Comme maire, il contribue à moderniser la ville, en la dotant notamment d'un marché couvert, d'une nouvelle mairie, ainsi que de plusieurs équipements sportifs. À la Chambre des députés, il est très actif sur les questions militaires, obtenant d'ailleurs la vice-présidence de la commission des armées.
Réélu en 1936 lors de la victoire du Front populaire, il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au maréchal Pétain en juillet 1940. A Vichy, Armand Chouffet signe la « déclaration du 7 juillet à propos de l'Assemblée nationale ». Ce document, rédigé par Gaston Bergery, dénonce la IIIe République, réclame un ordre nouveau, autoritaire, national et social, demande le retour du gouvernement à Paris et appelle à la réconciliation avec l'Allemagne. C'est dans ce texte qu'apparaît pour la première fois le terme de « collaboration ».
Cependant Armand Chouffet ne s'engage pas dans cette voie et son attitude à l'égard du gouvernement de Vichy lui vaut, en 1941, d'être révoqué de son mandat de maire de Villefranche-sur-Saône. Il devient un des principaux responsables du réseau « Mithridate » du début de 1942 jusqu'à la fin des hostilités et participe à diverses missions de l'Armée secrète. Ces faits ont été prouvés par de nombreux historiens dont Maurice Moissonier et confirmés par le syndicat de la CGT.
Malgré des controverses avec des résistants locaux sur son vote en 1940 en faveur de Pétain, il retrouve la mairie de Villefranche aux élections municipales d'octobre 1947, avant d'être réélu en mai 1953. En 1956, il est réintégré au sein de la SFIO. Ses obsèques en octobre 1958 donnent lieu à un grand rassemblement populaire. Aujourd'hui son buste trône dans le hall de l'hôtel de ville et un grand complexe sportif porte son nom.
Ernest PLANCHE né dans le Revermont en 1882. Il décède en juillet 1968. En 1930 il crée son entreprise, la société des autocars Planche
Jean COTTINET né a Blacé en 1906. Président du comité de liberation en 1944, opposé au raid de l'aviation sur Villefranche, élu maire le 6 mai 1945. Sportif et musicien, il faisait partie du club de rugby et menbre de l'union musicale. Décède le 3 mars 1979
Claude BOURRICAND né a Lyon en 1899, adhère au groupe: COMBAT, arrêté par la gestapo, déporté a Buchenwald. Maire le 28 septembre 1945. Décédé a Theizé en 1971.
Charles GERMAIN
GERMAIN (Charles)
Né le 4 novembre 1909 à Villefranche-sur-Saône (Rhône)
Décédé le 14 novembre 1979 à Villefranche-sur-Saône
Député du Rhône de 1962 à 1967.
Né le 4 novembre 1909 à Villefranche-sur-Saône, Charles Germain lie intimement son destin professionnel comme son destin politique à sa ville natale. Diplômé du brevet d’Etat d’électro-mécanique de l’école d’électricité de Voiron, il y hérite de son père la direction d’une petite entreprise d’électricité, qu’il assume pendant 37 ans. Titulaire d’un brevet de mécanicien avion, il fait son service militaire au 37e régiment d’aviation au Maroc et, de retour en France, passe son brevet de pilote. Son ancrage local lui permet de déployer, tout au long de sa carrière, une intense activité associative : en 1962, il préside le syndicat des eaux de l’Ouest de Villefranche, l’Union des artisans des petits patrons, commerçants et artisans et l’Aéro-club de Villefranche, tout en occupant les fonctions d’administrateur du marché-gare de Lyon.
Servant pendant la campagne militaire de 1939-40 dans la chasse, Charles Germain n’entre en politique que dans les années de l’après-guerre. En 1951, il est élu conseiller général de Villefranche-Ouest : il conserve ce poste jusqu’en 1976, occupant lors de son dernier mandat la vice-présidence du conseil général du Rhône. Deux ans plus tard, à l’occasion des élections de 1953, il entre au conseil municipal de Villefranche-sur-Saône, dont il devient maire en 1959, pour le rester jusqu’en 1977.
Charles Germain est donc de ces élus qui lient leur destin à celui d’une ville, et c’est armé de très fortes positions locales qu’il s’attache à conquérir un mandat de député à l’occasion des élections de 1962. Il est à noter qu’il n’appartient à aucun parti national : il revendique ainsi son refus de se prononcer à l’occasion du référendum sur la réforme constitutionnelle du 28 octobre 1962, « en dépit des invitations et des pressions reçues de la droite comme de la gauche ». Cet « apolitisme » est placé au cœur de sa campagne législative de 1962 : Charles Germain se présente comme un homme « au service de tous », qui prodigue conseils et appuis « sans se soucier de l’appartenance politique », et qui a pour seul objectif « l’intérêt permanent de sa région beaujolaise » et l’édification du « grand Villefranche ». Sa campagne reste centrée sur les questions locales : en dehors de ses plaidoyers en faveur d’une « Europe unie », d’une ouverture accrue des responsabilités aux « jeunes », et de son refus de toute « opposition » entre villes et campagnes, ses prises de positions sur les questions nationales (« lutte contre le chômage par une politique de plein emploi, assurant à chacun un revenu suffisant ») ne permettent guère de le classer politiquement.
L’élection montre la suprématie, dans cette circonscription, des représentants des « petits partis ». Le député sortant, Louis Bréchard, membre du Centre national des indépendants (CNI), arrivé en troisième position au premier tour, est éliminé, tout comme les représentants du Parti communiste et de l’Union pour la nouvelle République (UNR). Le second tour oppose donc Charles Germain au radical Joseph Rosselli, ancien proche d’Edouard Herriot, qui compte 3000 voix de retard au soir du premier tour. Les reports s’effectuent moins bien des voix CNI et UNR vers Charles Germain que des voix communistes vers Joseph Rosselli, mais les réserves des deux candidats sont inégales : devenu de fait le candidat d’union de la droite, Charles Germain est élu au second tour avec près de 4000 voix d’avance sur son concurrent. Une fois élu, Charles Germain s’apparente au groupe du Centre Démocrate, et rejoint la commission de la production et des échanges. Il s’investit peu dans la part la plus visible du travail parlementaire : aucune intervention en séance publique, aucun rapport, aucune proposition de loi en cinq années de mandat. En revanche, il met sans doute à profit sa position pour défendre activement les intérêts de ses administrés, comme il le revendique lors de sa campagne de 1967. Symboliquement, durant ses années de député, il n’a pas de résidence permanente à Paris.
Néanmoins, ce positionnement centriste de Charles Germain souffre de la « politisation » plus importante des élections législatives de 1967, dans un champ politique bipolarisé. Candidat « Ve République », il est battu par le radical Joseph Rosselli, qui, prenant sa revanche de 1962, bénéficie notamment d’un fort report des voix communistes dans la dynamique de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS).
L’exercice du mandat national n’a finalement constitué qu’une parenthèse dans la vie politique de Charles Germain, avant tout mise au service de sa ville de Villefranche-sur-Saône. Cette parenthèse lui est permise par la spécificité politique de cette région du Beaujolais qui, à l’écart de Lyon, se refusera longtemps aux « partis nationaux » pour constituer un bastion de candidats centristes, indépendants ou radicaux.
Après avoir exercé ses mandats locaux jusqu’aux dernières années de sa vie, Charles Germain décède le 14 novembre 1979. Père de quatre filles, il était chevalier de la Légion d’honneur.
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- Né le 7 mars 1922 à Bujaleuf (Haute-Vienne - France)
- Décédé le 21 mai 2014 à ViLLEFRANCHE-SUR-SAÔNE (Rhône - France
Biographies
POUTISSOU (André, Victor)
Né le 7 mars 1922 à Bujaleuf (Haute-Vienne)
Décédé le 21 mai 2014 à Villefranche-sur-Saône (Rhône)
Député du Rhône de 1976 à 1978
André Poutissou est né le 7 mars à Bujaleuf, en Haute-Vienne, mais c'est dans la région lyonnaise qu'il effectue ses études, puis sa carrière d'enseignant et qu'il s'implante en politique. Diplômé de l’École normale d'instituteurs de Lyon, instituteur puis professeur de collège d'enseignement secondaire, il est nommé sous-directeur du CES Jean Moulin de Villefranche-sur-Saône en 1963.
En 1967, il adhère au Parti socialiste SFIO, dont il devient rapidement secrétaire de section. En mars 1976, André Poutissou est élu conseiller général du canton de Villefranche-sur-Saône, en battant le conseiller général sortant, Charles Germain, en poste depuis 1951, maire de la ville et ancien député (1962-1967). En novembre de la même année, André Poutissou est investi par le Parti Socialiste dans la 10e circonscription du Rhône (cantons d’Anse, Belleville-sur-Saône, Monsols et Villefranche-sur-Saône), où une élection législative partielle est organisée suite à la démission de Serge Mathieu, Républicain indépendant. Ce dernier, qui siégeait dans l'hémicycle depuis 1974, est néanmoins, comme en mars 1973, le suppléant du candidat de la majorité, Gérard Ducray, lui-même Républicain indépendant, qui avait renoncé à son mandat parlementaire pour entrer au gouvernement comme secrétaire d’État au Tourisme (1974-1976). Le 14 novembre 1976, le candidat socialiste obtient 11 125 des 32 164 suffrages exprimés (34,6 %) contre 14 429 (44,9 %) à son principal adversaire. Le dimanche suivant, contre toute attente, André Poutissou est élu député dans cette circonscription en principe acquise à la majorité, avec 20 449 voix (53,3 %), bénéficiant à la fois du report des voix de gauche et d'une participation en hausse (38 333 exprimés), alors que Gérard Ducray totalisait 17 884 suffrages (46,7 %).
À l'Assemblée nationale, il s'inscrit au groupe du groupe du Parti socialiste et des radicaux de gauche, puis est nommé membre de la commission des affaires familiales, culturelles et sociales. Il vote contre la déclaration de politique générale du deuxième gouvernement de Raymond Barre, le 28 avril 1977, mais vote pour le projet de loi relatif à l’élection des représentants à l’Assemblée des communautés européennes au suffrage universel, le 21 juin suivant. Il intervient en séance publique à six reprises pour défendre les intérêts de ses administrés, notamment lors des vagues de licenciements dans les sociétés Cincinnati-Milacron (Arnas) et Gillet-Thaon (Genay, Villefranche-sur-Saône) ou encore pour dénoncer l'insuffisance des subventions de l’État, à l'origine selon lui de la fermeture du centre sportif Saint-Exupéry de Villefranche-sur-Saône par la municipalité, qu'il dirige désormais.
En 1977, le député socialiste a en effet été élu maire de Villefranche-sur-Saône, succédant ainsi à Charles Germain, qui fut à la tête de la ville pendant trois mandats. Inconnu sur la scène politique caladoise au milieu des années 1970, André Poutissou est devenu en quelques mois le député-maire et le conseiller général de la sous-préfecture du Rhône, siégeant aussi de droit au conseil régional de Rhône-Alpes entre novembre 1976 et mars 1978. Son mandat parlementaire ne constitua cependant qu'une parenthèse dans sa carrière politique. Aux élections législatives de 1978, le député sortant est en effet battu par Francisque Perrut (UDF). En tête du premier tour avec 14 106 voix (30,4 %) mais talonné par le candidat centriste (13 252 voix), André Poutissou est nettement devancé au second tour : il rassemble 22 426 suffrages (45,3 %), soit 4 644 de moins que Francisque Perrut. Il conserve son mandat de conseiller général jusqu'en 1982 puis est réélu maire de Villefranche-sur-Saône l'année suivante.
Aux élections législatives de 1986, André Poutissou figurait en huitième position sur la « liste pour une majorité de progrès avec le Président de la République » conduite par l'ancien ministre de la Défense, Charles Hernu, maire de Villeurbane. Sur les 14 sièges de députés du Rhône, le PS (29,3 %) en obtient cinq (Charles Hernu, Jean Poperen, Marie-Josèphe Sublet, Gérard Collomb et Jean-Jack Queyranne), l'UDF trois (22,7 %), dont un pour l'ancien Premier ministre Raymond Barre, la liste RPR conduite par Michel Noir trois également (21,8 %), le FN emmené par Bruno Gollnish deux (13,2 %), et le PCF (7,1 %) un seul (Charles Fiterman).
En 1988, après la réélection de François Mitterrand et la dissolution de l'Assemblée nationale, le maire de Villefranche-sur-Saône échoue dans sa tentative de retrouver le Palais Bourbon aux élections législatives de juin. L'ancien député se présente à nouveau dans la 10e circonscription du Rhône, où Francisque Perrut est largement réélu au second tour avec 25 657 voix (59,9 %) contre 17 162 (40,1 %) au candidat du PS. André Poutissou se retire de la vie politique l'année suivante, suite aux élections municipales de 1989 qui voient la victoire de la liste de Jean-Jacques Pignard (UDF) à Villefranche-sur-Saône.
André Poutissou décède le 21 mai 2014, à l'âge de 92 ans, dans la ville dont il fut le premier magistrat pendant douze années.
Son successeur à la mairie de Villefranche-sur-Saône, l’UDF Jean-Jacques Pignard, évoque « un homme droit, humain, honnête, qui avait un grand sens des autres, fidèle à ses convictions laïques et républicaines, professeur de la vieille école, il était naturellement révolté par l’injustice. »
En juin 2015, Bernard Perrut, député-maire et fils de Francisque Perrut, a inauguré à Villefranche-sur-Saône une place André Poutissou.
Jean Jacques PIGNARD
Biographie
Passionné par l'histoire et le spectacle vivant, Jean-Jacques Pignard se fait remarquer en réalisant un spectacle son et lumières lors du centenaire de la mort de Lamartine en 1969, au château de Monceau.
Agrégé d'histoire en 1973, Jean-Jacques Pignard est chargé de mission auprès du secrétariat d'État au Tourisme, Gérard Ducray, la même année. Il publie alors un rapport sur le tourisme culturel.
Revenu à Villefranche, il devient professeur d'histoire et, après des spectacles de café-théâtre, il écrit Ville à vivre, pièce mise en scène par Jean Collomb en mars 1982.
Il est élu maire de Villefranche-sur-Saône en mars 1989 sous l'étiquette UDF, poste qu'il occupe jusqu'en mars 2008, date à laquelle il décide de ne pas se représenter après trois mandats consécutifs. Jean-Jacques Pignard est vice-président du conseil général du Rhône chargé de la Culture et des Affaires étrangères. Il a également été président de l'Association des maires du Rhône.
Le 24 juillet 2009, il devient sénateur du Rhône, en remplacement de Michel Mercier nommé au gouvernement1. Il siège au groupe de l'Union centriste. Le 16 juin 2012, il quitte le Sénat après la fin des fonctions ministérielles de Michel Mercier qui retrouve alors les bancs de la Haute Assemblée.
Il redevient sénateur le 23 avril 2014, à la suite de la démission de Michel Mercier2. Son mandat prend fin le 30 septembre suivant, après les élections sénatoriales auxquelles il ne s'est pas représenté.
Enfin, à l'issue des élections départementales de mars 2015, il quitte son dernier mandat de conseiller général.
Mr GACHON Adjoint Mr DUFAITRE Maire Mr DESVIGNES Adjoint
1912