MONUMENT en Mémoires des Caladois morts au Colonies
Le monument en 1898
Benoit MURAT
Benoit MURAT est né a Jassans-Riottier le7 mai 1872. Ses parents étant venus habiter Bourdelan, il effectue son tirage au sort a Villefranche le 21 janvier 1893 et obtenait le numéro 117 de sa classe. Incorporé comme sapeur au 4eme genie a Grenoble le 17 novembre de la même année, il passait comme maître ouvrier a la 13eme compagnie du 2eme régiment de la même arme, le 1er février 1895. Courant mars 1895, il fut affecté au corps expéditionnaire de Madagascar et venait passer quelques jours dans sa famille avant son départ pour la grande Africaine. Embarqué le 29 mars 1895 a Marseille, il foulait le sol de Madagascar le 23 avril 1895. Benoit MURAT comme tous ses camarades écrivait régulierement a sa famille et chaque mois de longues lettres venaient renseigner ses parents sur les nombreuses péripéties de la campagne. La dernière missive de MURAT date de juin, il annonçait a sa famille que les sapeurs du génie étaient occupés a construire un pont sur un des nombreux cours d'eau. Il leur disait: ne soyez pas inquiets si vous ne recevez pas de lettres en juillet, car les communications deviennent de plus en plus difficile a mesure que nous nous éloignons de la côte. Quelques jours après; notre compatriote anémié par les fièvres, prenait la dysenterie et était dirigé du camp de Marolobo a L'hopital d'Ankabota ou il succombait le 6 juillet 1895 a 6 heures du matin. C'est le 26 août seulement que les pauvres parents étaient informés par un avis ministeriel de la mort de leur infortuné enfant.
Benoit CAILLAT, né le quatre février 1862 à Fareins ( ain ) travailait à Villefranche, à l'usine de teinture Bernand à la quarantaine, quand il tira au sort. Incorporé au 1er zouave, il ne tarda pas à partir au Tonkin ou il défendit le drapeau. Pendant 24 mois il demeura au Tonkin d'ou il adressa de nombreuses lettres à ses parents. Toutes montraient qu'il se portait bien et que la campagne ne l'avait pas démoralisé. Le treize aout 1866, il écrivait àsa mère de Pha Tai-Bin une lettre qu'il terminait ainsi: Espoir et Courage! Plus que trois petits mois avant de prendre le bateau pour rentrer en France. L'année prochaine je reverrai Villefranche...., ma bonne calade. Il y a beaucoup de malade à la 4eme compagnie du 1er bataillon, mais j'espère que mon billard ne se dévissera pas! Je vous raconterai, quand nous serons réunis, tous ce que j'ai vu et tous ce que j'ai enduré au Tonkin. Ce jour-là, nous viderons quelques bonne bouteilles de Beaujolais!.... Hélas ses espérances était un rêve qui ne devait pas se réaliser. Trois mois se passèrent, puis six et enfin, atteint par le choléra, il entrait à l'hopital militaire de Nam Dinh et y rendait le dernier soupir le 21 mars 1887, jour de sa fête. Sa mère, Mme veuve Caillat habite rue Etienne Poulet,57, et ses trois frères travaillent également à Villefranche....